La phytoremédiation, dépollution de l’eau par les plantes. Source approvisionnement en aquariophilie naturelle :

Bac Naturel
25 avr.
4 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 mai

Photo : https://www.build-green.fr/phytoepuration-creer-un-filtre-plante/

La phytoremédiation est une technologie environnementale innovante qui exploite les capacités naturelles des plantes pour dépolluer les sols, les eaux et l’air. Elle repose sur des mécanismes biologiques complexes permettant d’absorber, dégrader, stabiliser ou éliminer divers contaminants, qu'ils soient organiques, inorganiques ou même radioactifs.

📚 Source : La référence en habitation

Qu'est-ce que la phytoremédiation ?

La phytoremédiation désigne l’utilisation de plantes et de micro-organismes associés pour réduire ou éliminer des polluants environnementaux. Elle s’applique aux sols, aux eaux de surface, aux eaux souterraines et à l’air. Cette approche est particulièrement prisée pour sa faible empreinte écologique, son coût modéré et sa capacité à être mise en œuvre in situ, c’est-à-dire directement sur les sites contaminés .

📚 Source : Techniques de l’Ingénieur

🔬 Comment ça fonctionne ?

Les plantes agissent selon plusieurs mécanismes, souvent combinés, pour traiter les polluants :

1. Phytoextraction

Les racines des plantes absorbent les polluants dissous dans l’eau ou le sol, les transportent vers les parties aériennes (tiges et feuilles) où ils sont stockés. Ce mécanisme est particulièrement efficace pour les métaux lourds tels que le cadmium, le zinc, le plomb ou le nickel.

📚Adaptation au Changement Climatique

2. Phytostabilisation

Les plantes stabilisent les polluants dans le sol en réduisant leur mobilité. Elles empêchent ainsi leur dispersion par l’eau ou le vent, limitant le risque de contamination des milieux voisins.

📚 CEA+1Adaptation au Changement Climatique+1Adaptation au Changement Climatique

3. Phytodégradation

Certaines plantes, en particulier les arbres comme les peupliers, dégradent des polluants organiques complexes tels que les solvants chlorés ou les hydrocarbures. Ce processus implique des réactions enzymatiques dans les racines et les tissus végétaux.

📚 idverde.fr

4. Phytovolatilisation

Les plantes absorbent certains contaminants, notamment les métaux ou les composés organiques volatils, et les transforment en formes gazeuses qu’elles rejettent dans l’atmosphère. Ce mécanisme est utilisé pour éliminer des polluants tels que le mercure ou le trichloréthylène.

📚 Wepot

Ces plantes sont dites hyperaccumulatrices lorsqu’elles peuvent stocker des concentrations élevées de contaminants sans en souffrir. Elles sont récoltées régulièrement pour éliminer les polluants accumulés .

📚 Source : Techniques de l’Ingénieur+1Adaptation au Changement Climatique+1

📚 Source : samudelenvironnement.org

🧪 Applications pratiques

La phytoremédiation est utilisée dans divers contextes :

Réhabilitation de sites industriels : Traitement des sols contaminés par des métaux lourds ou des solvants organiques.
Assainissement des eaux : Élimination des nutriments excédentaires (azote, phosphore) et des polluants organiques.
Purification de l’air : Réduction des concentrations de composés organiques volatils dans les espaces confinés.

Par exemple, des projets pilotes en France utilisent des saules et des peupliers pour dépolluer des sols industriels en métaux lourds et hydrocarbures.

📚 Source : guepe.qc.ca

✅ Avantages et limites

Avantages

Écologique : Méthode naturelle sans produits chimiques.
Économique : Coût généralement inférieur aux techniques conventionnelles.
Durable : Peut être réalisée in situ, sans excavation.

Limites

Temps : Processus plus lent que les méthodes chimiques.
Efficacité variable : Dépend de la nature du polluant, du type de plante et des conditions environnementales.
Gestion des plantes contaminées : Nécessité de récolter et traiter les plantes accumulant des polluants.

Voici un tableau récapitulatif sur les plantes aquatiques utilisées pour la dépollution des eaux et les polluants qu'elles absorbent :

Plante	Polluants absorbés	Mécanisme
Lemna minor (lentille d'eau)	Métaux lourds : arsenic, plomb, cadmium, nickel, cuivre, mercure, zinc. Nutriments excédentaires : azote, phosphore.	Rhizofiltration : les racines absorbent les polluants dissous dans l'eau.
Azolla pinnata (fougère aquatique)	Métaux lourds : plomb, zinc, cuivre. Composés organiques : colorants industriels.	Absorption directe par les racines et les tissus.
Myriophyllum aquaticum (myriophylle du Brésil)	Composés organiques : TNT, DDT, perchlorate, pesticides, antibiotiques.	Absorption des contaminants organiques et dégradation dans les tissus.
Pistia stratiotes (laitue d'eau)	Métaux lourds : plomb, zinc, cuivre. Composés organiques : pesticides, hydrocarbures.	Absorption des métaux et composés organiques par les racines.
Schoenoplectus litoralis (scirpe côtier)	Nutriments excédentaires : azote, phosphore.	Absorption des nutriments excédentaires pour prévenir l'eutrophisation.
Hordeum vulgare (orge)	Nutriments excédentaires : azote, phosphore.	Utilisé dans les systèmes de traitement des eaux usées pour réduire les nutriments.
Salix spp. (saules)	Métaux lourds : zinc, plomb. Hydrocarbures.	Absorption des métaux et hydrocarbures par les racines.
Populus spp. (peupliers)	Hydrocarbures.	Traitement des contaminants d'hydrocarbures dans l'eau.
Brassica juncea (moutarde brune)	Métaux lourds : cadmium, zinc, cuivre. Hydrocarbures.	Absorption et dégradation des métaux lourds et hydrocarbures.

💧Utilité de phytoremédiation en aquariophilie naturelle :

En aquariophilie naturelle nous recherchons des éléments naturels les sains qu’il soit possible de trouver.

Donc s’approvisionner en eau provenant de la phytoremédiation peut être une excellente solution car elle permet d’accéder à une eau filtrée et dépolluée naturellement en métaux lourds, médicaments et hydrocarbures.

N’oublions pas que les plantes utilisées en phytoremédiation absorbent également les nutriments nécessaires à l’alimentation des plantes de notre bac et sur ce point, l’aquariophilie naturelle, nous permet de combler ce manque par la conservation des déchets organiques que nous ne retirons jamais (déjection des poissons et dégradation naturelle des plantes).